Pierre Mahieu espère trouver quelques espaces dans la défense caennaise.
Pierre Mahieu espère trouver quelques espaces dans la défense caennaise. (Photo DR)

Contre le Stade Malherbe de Caen, l’équipe de Canet-en-Roussillon, déjà tombeuse de l’AC Ajaccio, croit à l’exploit. Buteur le tour précédent, l’attaquant Pierre Mahieu évoque la rencontre à quelques heures du coup d’envoi avec une excitation certaine.

Quel est l’état d’esprit à l’approche d’une rencontre aussi importante que celle-ci ?
« L’adrénaline monte petit à petit comme on en parle beaucoup dans nos vies privées. On y pense souvent. Mais on ne se met pas plus de pression que cela. On en avait davantage en 32e contre Imphy Decize où l’on était favori parce que là on n’a rien à perdre. Enfin, nous, on y croit vraiment beaucoup : même si on vient à perdre contre une Ligue 1, on sera forcément déçus du résultat final. Si on ne passe pas : il y aura de la déception dans tous les cas, mais c’est plus facile de dire qu’on n’a rien à perdre ».

Vous vous rendez compte que vous allez affronter des joueurs professionnels dans votre stade ?
« Je n’ai pas forcément l’habitude de regarder Caen mais vendredi, en rentrant de l’entraînement, on a jeté un œil sur leur match contre l’OM. Donc les voir à la télé et savoir qu’on va les jouer sur notre pelouse ce mardi, ça fait bizarre ! »

Qu’est-ce qu’il va falloir faire justement pour réussir un exploit ?
« Il va falloir être beaucoup plus concentrés que d’habitude : si on n’est pas tous à 100%, on sait que ça ne passera pas mais on n’a pas peur d’eux. Le match d’Ajaccio nous permet de ne pas être dans l’inconnu, on sait comment préparer ce match et sur 90 minutes ou plus, tout est possible ! »

« Mettre en place ce que l’on sait faire ! »

On imagine qu’il y a une vraie effervescence autour de cette rencontre ?
« C’est un département où on parle davantage de rugby que de foot normalement mais là il y a un vrai engouement. On en profite parce qu’on sait qu’on retrouvera notre pain quotidien qu’est le championnat. Déjà la montée de l’année dernière a redoré l’image du football et là on est content de voir des passionnés qui vont nous soutenir ».

Tout le monde n’aura malheureusement pas sa place…
« C’est vrai qu’il n’y aura que 3200 personnes qui auront un billet, on savait qu’il y aura quelques déçus, mais c’est le règlement. On aurait pu jouer au stade Brutus à Perpignan, qui était homologué, mais un mardi soir à 18h30 contre Caen, on n’aurait peut-être pas fait un guichet fermé. Donc les présidents ont fait le choix sportif de privilégier des infrastructures que tous les joueurs connaissent quitte à faire une croix sur quelques sous ».

Vous vous attendez sûrement à un match compliqué ?
« De ce qu’on a pu me dire, c’est vrai qu’en tant qu’attaquant, ce sera probablement difficile parce qu’il y a très peu d’espaces dans les 30 derniers mètres. Mais on a vraiment une équipe en pleine confiance parce que cette aventure nous a soudés. On jouera notre jeu : pour ma part, je ne vais rien changer. On ira les chercher et mettre en place ce qu’on sait faire. On ne va pas tout changer parce que ce sont des pros ! On est une équipe qui aime toucher le ballon. Si on les laisse jouer, on sait que ça va être trop difficile : on ne peut pas défendre tout le match, ce n’est pas possible ».