Cette saison, le Stade Bordelais va parcourir plus de 16 000 kilomètres dans le groupe A de National 2. Ce qui n’est pas sans poser de problèmes à Alex Torres et son staff.
Ce samedi, le Stade Bordelais accueille la réserve de l’AS Monaco. Le 17 février prochain, la formation entraînée par Alex Torres se rendra en Principauté lors de la phase retour, ce qui sera son plus long déplacement de la saison avec 1 674 kilomètres aller/retour. En tout, le club du Bouscat va parcourir 16 654 kilomètres dans le groupe A de National 2. Alors comment s’organise l’entraîneur bordelais ? Et combien cela coûte-t-il ?
« Comme on vient de monter, c’est un peu nouveau pour nous, explique Alex Torres. On tâtonne encore un peu. Sur le plan logistique, on regarde chaque semaine si on prend un hôtel, un bus, des mini-bus ou encore l’avion. » Et le temps de trajet est très différent suivant les moyens de transport. « Pour aller à Marseille, on a pris l’avion mais on a du partir samedi matin et revenir dimanche après-midi, poursuit l’ex-technicien de Lège Cap Ferret. C’était confortable en terme de récupération mais cela veut aussi dire que les joueurs ne rentrent pas chez eux avant le dimanche soir ! »
Pour son match à Sète, le Stade Bordelais a choisi des mini-bus avec un déplacement dans la journée. Un déplacement moins confortable que Marseille mais avec une victoire à la clé (1-0) alors que les coéquipiers de Thomas Valverde s’étaient inclinés dans la cité phocéenne (0-2). L’avion reste néanmoins le moyen de transport le plus pratique et le plus rapide. Sauf qu’il présente un gros inconvénient !
« Deux jours de congés pour aller à Martigues ! »
« Il faut donner le nom des joueurs lors de la réservation, notamment avec les compagnies low-coast, explique Alex Torrès. Air France est un peu plus souple mais il faut quand même avoir les noms une semaine à l’avance. » Donc si un joueur se blesse à l’entraînement, il est très compliqué de le remplacer.
Mais si ces déplacements coûtent très cher – bien plus que ce que la FFF reverse à travers sa caisse de péréquation – le club a aussi d’autres contraintes. « Ces longs déplacements nous font changer notre manière de nous entraîner avec notamment plus de récupération la semaine, indique l’entraîneur bordelais. On a aussi des coûts indirects, que ce soit en kinésithérapie ou ostéothérapie. »
Et puis il y a ce fameux match en semaine le mercredi 20 décembre avec un déplacement à… Martigues ! « Qu’on aille là-bas en bus ou en avion, cela va contraindre les joueurs à prendre deux jours de congés car on ne pourra pas faire autrement, déplore Alex Torres. Ce n’est pas évident pour les joueurs et cela compte lors du recrutement car il faut qu’ils soient d’accord pour ces déplacements ! » Cette saison n’est donc pas simple à gérer, tout comme pour Bergerac ou le Stade Montois. Alors qu’il y avait sûrement beaucoup plus simple dans la répartition des groupes par la FFF. Mais ça c’est une autre histoire que nous vous proposerons prochainement.
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