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A la suite des aléas du SC Bastia, notre rédaction a souhaité écrire ce billet d’humeur car il serait temps que les instances du football français se penchent sur de vrais problèmes.

Le football français est en pleine forme ! Non, on plaisante… Début juillet, nous parlions du feuilleton de l’été concernant le Sporting Club de Bastia. Mais finalement, ça devient une (très) mauvaise plaisanterie. Après avoir dévoilé que la Société Anonyme Sportive Professionnelle (SASP) avait près de 23 millions de dettes, les personnes souhaitant reprendre le SCB ont annoncé ce jeudi que l’association qui gère les droits du club avait une dette de… plus d’un million d’euros !

Si la SASP va déposer le bilan dans les prochains jours, quelle va être la décision de la Fédération Française de Football concernant le SC Bastia qui doit repartir en National 3, à la place de l’ex-équipe réserve ? Est-il prévu un nouveau passage devant la DNCG ? Car il nous semble un peu étrange de laisser repartir un club en championnat national avec une telle dette ! Car comme le révèlent nos confrères de Corse Matin aujourd’hui, l’association n’a même plus d’actifs puisque la plaine de Borgo, son centre d’entraînement de 17 hectares, qui a été mis en caution auprès des services de l’Etat pour le règlement des cotisations sociales et fiscales.

Alors comment peut-on laisser ce club repartir en National 3 dans ces conditions ? Il serait curieux de savoir ce qu’en pensent les dirigeants des clubs de Saint-Ouen L’Aumône et de Clémenceau Besançon, respectivement interdits de monter en N2 et N3 pour quelques dizaines de milliers d’euros. Mais la véritable question reste aussi la manière dont la DNCG et la FFF peuvent cautionner de tels déficits. Il serait tout de même incroyable d’apprendre que ceux-ci n’étaient pas connus des instances.

La démarche des clubs d’Épinal et Plabennec auprès du tribunal administratif pour être repêchés en National et National 2 nous paraît donc plus que crédible. Le football amateur trinque chaque année, à l’image de Chauray et Le Poiré-sur-Vie qui auraient pu être repêchés en National 3 ces deux dernières saisons si les difficultés financières d’Arles Avignon et d’Evian Thonon Gaillard avaient été décelées à temps… enfin surtout avant leurs dépôts de bilan en plein mois d’août. Et tout cela au détriment de l’éthique sportive qui est chaque année de plus en plus bafouée !

Jérome Bouchacourt