Après un parcours abordable, Colomiers passe ce mardi à l’étape supérieure avec la réception de Sochaux. Un exploit pour l’USC qui, après plus de 80 ans d’existence, n’avait déjà jamais franchi le huitième tour.
A Colomiers, habitué des championnats nationaux, la coupe de France n’avait jamais soulevé les foules. « Il y a une dizaine d’années (en 2007, N.D.L.R.), nous avons joué contre Bastia qui évoluait en Ligue 2 au huitième tour… À part ça pas grande chose, confie Patrice Maurel, l’entraîneur. Nous avons souvent fait l’impasse sur la coupe pour nous concentrer sur le championnat qui nous réussit bien. Cette année, nous voulions rester dans le top 5 mais aussi vivre un grand truc ensemble en coupe. »
Pour cela, le technicien peut compter sur un groupe élargi qu’il mobilise au maximum. « Quand on a un groupe un peu restreint, l’enchaînement des matchs peut être un peu compliqué : là, ce n’est pas notre cas, explique l’entraîneur columérin. J’ai un groupe jeune et sur la première partie de saison, les joueurs les plus utilisés n’ont joué que quinze matchs maximum sur vingt. Il ne peut pas y avoir de fatigue et en plus tout le monde a été utilisé ! »
Qualifié pour la première fois en trente-deuxième de finale, Colomiers a même réussi à sortir Le Puy après une séance de pénaltys pour se hisser en seizièmes de finale. Un exploit historique qui a forcément marqué la ville. « C’est vrai qu’il y avait déjà une effervescence dès les trente-deuxièmes, mais nous on ne veut pas s’arrêter là, on veut aller encore plus loin. L’euphorie extérieure contraste avec le sérieux du groupe. »
Aucune défaite depuis le mois de septembre !
Si la marche est haute, le club veut croire en un bel exploit. Souvent habitués à se faire sortir par des clubs de divisions inférieures, les Columérins ne font pas de complexe face à un grand nom du football français. « Évidemment que Sochaux, ça parle aux joueurs, souligne Patrice Maurel. C’est un club formateur qui pratique du beau jeu… et puis l’histoire, ça ne s’efface pas ! Donc on est impatient de se mesurer à eux mais on veut se mesurer pour gagner. »
Aussi en tête de son groupe de National 2, Colomiers a donc les armes pour battre une équipe sochalienne qui joue le milieu de tableau de Ligue 2. Car le club de Haute-Garonne n’a plus perdu depuis le mois de septembre et reste sur une série de sept victoires et trois nuls en championnat, sans compter les qualifications en coupe. « Il y a une émulation qui s’est créée, se réjouit le technicien guyanais. On lutte sur les deux tableaux et chaque match nous donne envie de poursuivre notre série. On se projette match après match, on veut rester leader la semaine prochaine, puis la suivante. On veut faire office de poil à gratter le plus longtemps possible mais les équipes derrière nous ont des budgets qui sont cinq fois supérieurs au nôtre ! »
Reste que Colomiers réalise pour l’instant la saison parfaite. « Vous allez encore devoir me déranger pour le prochain tour ! » conclut même Patrice Maurel avec le sourire. Pour cela, il faudra que ses joueurs sortent les griffes face aux Lionceaux ce mardi soir.
