Jawad Boukabous va jouer son premier match avec les Voltigeurs Châteaubriant ce samedi à Fontenay... avec une très grosse envie !
Jawad Boukabous est désormais à cinq étoiles. (Photo Jérôme Bouchacourt)

A 22 ans, l’ex-prodige du FC Nantes a l’occasion de se relancer aux Voltigeurs Châteaubriant après deux saison presque blanches à Luçon (National) et au Mans FC (CFA2). Entretien sans langue de bois.

Le match de coupe de France à Fontenay est ton premier match officiel depuis neuf mois. Comment l’abordes-tu ?
« Je ne me voyais pas commencer ma saison de cette manière ! Jouer un club de CFA en coupe de France, c’est assez particulier avec le contexte de cette compétition. J’aurais préféré affronter un club hiérarchiquement plus bas ou même une rencontre de championnat. Mais ça fait du bien de retrouver les terrains après autant de temps sans compétition. D’ailleurs en début de semaine, j’ai vu le sourire de Dav (David Vernet, aussi reclassé amateur, N.D.L.R.) et je savais que c’était bientôt notre retour sur le terrain. »

Que penses-tu pouvoir amener aux Voltigeurs Châteaubriant ?
« Pour moi, c’est un nouveau challenge ! J’espère que je vais pouvoir aider à tirer l’équipe vers le haut. J’ai découvert un club chaleureux, un entraîneur porche de ses joueurs. Stéphane Mottin vient discuter, rigoler avec nous, c’est agréable. Et puis je trouve qu’il n’y a pas de clans comme j’ai pu le connaître au FC nantes en U19 par exemple. »

Justement, revenons sur le FC Nantes. N’as-tu pas l’impression d’être passé à côté du monde professionnel ?
« A Nantes, je pense que j’étais au-dessus à un certain moment. Et je me suis perdu car mon comportement n’était pas bon. Avec un peu de recul, je sais que toutes les sollicitations m’ont monté la tête. Je n’ai pas fait ce qu’il fallait pour aller chez les pros. »

« J’ai besoin d’être guidé ! »

Cet échec est donc un problème mental ?
« Mon défaut, c’est que j’ai besoin de soutien. J’en ai parlé à Stéphane Mottin et je lui ai dit qu’il ne fallait pas qu’il hésite à me gueuler dessus. J’ai besoin d’être guidé. Je compte d’ailleurd sur les joueurs d’expérience du groupe comme Loïc Binet, Greg Douard ou Mourad El Mimoune pour m’aider. »

Est-ce que la naissance de ton fils peut t’aider à progresser ?
« Je suis papa depuis vendredi dernier et c’est sûr que ça doit me permettre d’avoir encore plus envie de réussir ! »

Aujourd’hui, tu es à Châteaubriant mais quels sont tes projets ?
« Je ne suis pas trop vieux pour réussir dans le football ! J’en ai vraiment envie. Il faut que je fasse une grande saison avec Châteaubriant. J’ai enfin envie de démarrer car j’ai l’impression de stagner depuis deux ans. »

Jérome Bouchacourt