Jano Resseguié est toujours proche du football amateur malgré son emploi du temps !
Jano Resseguié est toujours proche du football amateur malgré son emploi du temps ! (Photo RMC Sport)

S’il est devenu une figure incontournable des soirées foot sur RMC Sport depuis trente ans, le natif de Montauban est resté très proche du football amateur. Il se confie sans langue de bois.

Entre l’équipe de France, la Ligue 1 et la Ligue des Champions, vous avez encore le temps de vous intéresser au football amateur ?
« Dès que je peux, je descends à Montauban auprès de ma famille. Si le calendrier le permet, je vais voir jouer les garçons qui évoluent en Régional 2. Les filles, je ne les ai pas encore vues cette saison mais j’aurai peut-être l’occasion prochainement vu qu’elles sont montées en D2. Je piste le match à Dijon notamment. J’espère être dispo à ce moment-là ! Je suis l’actualité montalbanaise au travers réseaux sociaux et je lis la Dépêche du Tarn et Garonne tous les jours. Surtout le lundi, avec les résultats du weekend. Je regarde aussi la JS Meauzac où j’ai été joueur et dirigeant. Et cette saison, j’ai repris une licence de dirigeant à Montauban. »

Vous étiez d’ailleurs au tirage du septième tour de la coupe de France ?
« Oui c’est mon confrère Fabien Levêque qui m’a cité quand il a tiré au sort Montauban ! C’était la première fois que je me rendais à un tirage avec la casquette de dirigeant et non celle de journaliste puisque le MFC est encore qualifié. Je suis content que le club soit au septième tour. La Coupe de France, ceux sont de bons souvenirs : Un trente-deuxième de finale où on avait éliminé le Toulouse FC de Rolland Courbis (2-0 le 17 décembre 1994, N.D.L.R.). On avait joué à Sapiac, le stade du rugby, et le record de spectateurs tient toujours ! »

« Rapprocher le foot pro et le foot amateur ! »

Vous êtes donc très proche du football amateur. Comprenez-vous les critiques qui émanent de la base sur le football professionnel ?
« Oui car il y a un fossé énorme entre les deux ! Malgré ce que peuvent dire les dirigeants de ces deux instances. C’est une question de culture ou une fâcheuse tendance à oublier d’où l’on vient mais ce n’est pas que dans le football. J’ai l’impression que les joueurs pros ont oublié malheureusement qu’ils sont passés par la base alors que le football amateur est l’essence même de ce sport ! Quand je discute avec des anciens professionnels qui sont retournés dans le milieu amateur, je les entends souvent parler de plaisir … qu’ils retrouvent du plaisir. Et puis la coupe de France permet de mettre en avant le foot amateur avec des clubs de CFA ou CFA2 qui réalisent de beaux parcours en éliminant des clubs pros. C’est une belle leçon. »

Vous pensez que la coupe de France est une vraie vitrine pour le monde amateur ?
« Il n’y a qu’en football que tu peux voir de tels écarts comblés dans une compétition. Il y a un véritable intérêt, un bel engouement pour la coupe de France. C’est ça le football ! Le plaisir de lire aussi ou de raconter de belles histoires avec les acteurs. C’est juste dommage qu’à partir des seizièmes de finale les matches se jouent semaine question de lourdeur de calendrier. C’est Guy Roux qui avait obtenu cela pour éviter de rajouter des dates. Mais je trouve que c’est aller contre l’esprit de la coupe. »

Pensez-vous que le foot pro devrait être plus proche du foot amateur ?
« Oui bien sûr, il faut rapprocher les deux ! Aujourd’hui, il y a des chiffres évoqués dans la presse qui peuvent paraître indécents mais le football professionnel est devenu un spectacle. De ce fait, on ne peut pas être totalement être surpris que les joueurs gagnent beaucoup d’argent. Cependant, Il faudrait que leurs conseillers (avocats ou agents) leurs expliquent les droits et les devoirs du joueur de football professionnel. Certains, ne savent pas ce que peuvent représenter les sacrifices financiers consentis par les supporteurs pour acheter un billet de match ou un abonnement. Ce qui est gênant, parfois, c’est de voir des joueurs snober les fans jeunes ou moins jeunes. Juste qu’ils prennent le temps de les saluer, de faire un selfie ou de signer un autographe. »

Jérome Bouchacourt