Après avoir été président durant sept ans, Guillaume Allanou va prendre la casquette d'entraîneur la saison prochaine.
Guillaume Allanou

Joueur puis président durant sept ans, Guillaume Allanou présente un parcours atypique puisqu’il est le nouveau manager du club. Entretien avec un vrai passionné.

Guillaume, le Stade Briochin a décroché son billet pour la montée en Nationale 2, un soulagement ?
« C’était l’objectif affiché dès le début de saison. Après, soulagement oui et non. Il fallait finaliser ce qui avait été mis en place depuis le début de saison. Il y a une forme de logique à tout ça. Comme au tennis, ces ont les derniers points qui comptent et qui sont les plus durs à aller chercher. »

Vous avez occupé un peu tous les postes au Stade Briochin, qu’est-ce que vous n’avez jamais fait ?
« Peut-être que je serai un jour à la buvette (rires). C’est un concours de circonstance qui a vu le départ de Sylvain que j’ai remplacé à ce poste de directeur sportif. La demande n’est pas venue de moi. Jamais, je ne me serais porté candidat de par ma position. C’est le président qui est venu me voir. Il m’a fallu savoir si j’étais capable, si j’étais la bonne personne. »

Quels sont les objectifs désormais ?
« Il y avait un projet il y a cinq ans qui était de retrouver le plus haut niveau amateur. On est plein dans l’objectif qu’on s’était fixé. Désormais, il y a une vraie réflexion globale, où est ce qu’on veut aller etc. Il faut des moyens financiers et humains. »

Est-ce difficile de se faire une place avec la présence des clubs pros en Bretagne ?
« Il y a des avantages et des inconvénients. La Bretagne est une terre de foot donc il y a de très bons joueurs. Et on peut récupérer des joueurs qui ne passent pas pros. Après il faut se faire sa place entre Guingamp et Rennes, c’est parfois difficile d’exister. »

« Le premier recrutement, c’est de conserver nos joueurs ! »

Au niveau des jeunes également c’est compliqué ?
« Au niveau des jeunes, on a réussi à être attractif sur notre territoire. Aujourd’hui la dynamique du club ne s’arrête pas au National 2. Nos jeunes progressent, c’est tout un ensemble de chose qui se sont mises en place. Maintenant nos meilleurs jeunes partent dans les meilleurs clubs. C’est une forme de logique et de reconnaissance aussi. »

L’année prochaine, Sylvain Didot quitte le club, vous le remplacez avec quelle casquette ?
« Je tiens avant tout à saluer tout le travail qu’a fait Sylvain Didot depuis six ans au club. Le coach a su nous apporter ses compétences pour arriver à ce niveau-là. Quelque part, le fait qu’il parte dans un club pro est une forme de reconnaissance. Pour ma part, je serai manager général de la N2 à l’école de foot. Ça semblait logique car c’est quelque chose que je fais déjà au moins pour cette saison déjà. »

Les bonnes performances des joueurs ne sont pas passées inaperçues, comment allez-vous gérer l’intersaison ?
« Nos joueurs vont être sollicités, c’est aussi la contrepartie de notre belle saison. Après je n’ai pas tant d’inquiétudes que cela. On aura quelques départs peut être. Maintenant avant d’envisager d’aller voir ailleurs, il faut voir quel projet on propose aux joueurs, quel moyen, quel statut pour eux. Cela fait partie du jeu. Le premier recrutement c’est de conserver les joueurs qui ont acquis cette montée sur le terrain avec nous. »

N’avez-vous pas peur d’avoir finalement trop de choses à gérer au club ?
« Non, je n’ai pas peur d’avoir trop de chose à faire, car en acceptant cette fonction de manager, je vais de fait démissionner de mes fonctions de dirigeant. On ne peut pas tout faire bien quand on manque de temps forcément. Cela demande une organisation personnelle. »