Dans son dernier rapport, la Cour des comptes a épinglé la FFF sur divers sujets et notamment les aides au football amateur. Ce que l’instance fédérale réfute.
Le rapport public annuel 2018 de la Cour des comptes a été publié en début de semaine. Dans son étude L’Etat et le mouvement sportif : mieux garantir l’intérêt général, la juridiction chargée de contrôler la régularité des comptes publics a épinglé la Fédération Française de Football ainsi que les instances régionales et départementales sur les sommes énormes qui sont mises de côté par chacune d’entre-elles.
« Le cas du football est emblématique. La thésaurisation existe tant au niveau fédéral que dans les ligues régionales et districts départementaux. S’agissant de ces derniers, les fonds associatifs et la trésorerie se sont accrus respectivement de 22 % (20 M€) et 19 % (11,5 M€) de 2011 à 2014, alors que leur budget ne progressait que de 8 %. Une évolution ramenant progressivement le ratio fonds associatifs sur budget à six mois permettrait de réinjecter des ressources supplémentaires de l’ordre de 40 M€ pour le développement du football. »
« 37 commissions au sein de la Fédération française de football »
Le constat de la Cour des compte est donc très clair. Les diverses instances mettent trop de fonds de côté… et elles ne redistribuent pas assez. Et spécialement la FFF. « Le même constat peut être fait au niveau fédéral : fonds de roulement largement positif, ratio d’indépendance financière élevé, besoin en fonds de roulement négatif et trésorerie très excédentaire et en forte progression. La fédération dispose de marges de manœuvre pour participer de manière plus volontariste au football amateur dont les besoins sont loin d’être couvert. »
La juridiction de contrôle pointe aussi pour toutes les Fédérations « une gouvernance interne lourde, coûteuse et peu contrôlée », avec l’exemple des « 37 commissions au sein de la Fédération française de football ». Mais aussi des frais excessifs comme l’avion affrété lors de la coupe du Monde 2014 « pour permettre aux présidents de districts et de ligues d’assister au quart de finale de l’équipe de France lors de la coupe du monde au Brésil (environ 130 invités), pour un montant de l’opération de 1 M€, soit 7 700 € par invité ». Comment l’expliquer aux bénévoles qui œuvrent à la recherche de fonds pour faire tourner leurs clubs ?
La FFF estime qu’elle « demeure exemplaire » !
En réponse, la FFF assure que sur « la nécessité d’une meilleure gestion, d’une gouvernance plus efficace et d’une promotion d’une plus grande solidarité financière entre disciplines et du sport professionnel vers le sport amateur », l’instance fédérale « demeure exemplaire et les réformes internes engagées depuis plusieurs années ont démontré leur efficience ».
Ensuite, « s’agissant du coût des invitations à des compétitions internationales, en 2014, la FFF a en effet affrété un avion permettant aux élus des instances décentralisées (Ligues et Districts) … Cette action a contribué fortement à la valorisation de ces dirigeants qui sont pour l’essentiel des bénévoles. Les présidents de Ligues et districts, qui sont au quotidien confrontés aux difficultés du terrain, n’ont que rarement l’occasion d’être remerciés ou simplement mis en
avant pour leur action ».
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