Les Canétois se sont offerts une qualification historique pour les seizièmes de finale.
Les Canétois se sont offerts une qualification historique pour les seizièmes de finale. (Photo Canet Roussillon FC)

Ils sont trois clubs de National 3 en seizièmes de finale de coupe de France. Zoom sur Canet Roussillon FC qui s’est offert une qualification historique.

« J’essaie d’être disponible pour un peu tout le monde mais l’emploi du temps est très serré là ! », confie Raphaël Girardot. Depuis la qualification de son équipe pour les seizièmes de finale de la coupe de France, le coach du Canet-en-Roussillon multiplie les interviews avant même de connaître son adversaire. Après avoir éliminé l’AC Ajaccio (Ligue 2) lors du huitième tour en décembre dernier, les Canétois ont disposé d’Imphy-Decize qui évolue en Régionale 1, une division en dessous des Catalans.

Une victoire sans appel (3-1) mais loin d’être facile comme l’a confirmé l’entraîneur roussillonnais : « Comparé à Ajaccio, la pression était inversée mais on ne s’est pas projeté sur le niveau de l’équipe en face. On souhaitait vraiment se concentrer sur nous et notre performance. On s’était promis de faire une grosse entame de match dans le combat et on a été récompensés parce qu’on ouvre rapidement le score ce qui nous met encore plus en confiance. Notre première mi-temps a été de très grande qualité dans tous les compartiments du jeu. Rentrer à la pause avec deux buts d’écart, c’était très satisfaisant. »

« J’ai senti qu’on allait prendre un beau chèque ! »

La deuxième période a néanmoins été moins accomplie. « Mon souci, c’était l’énergie qu’on avait débauché en première mi-temps et je me demandais si, pour un match de reprise, on allait être capables de faire une deuxième période aussi bonne. On a eu un petit coup de mou à la fin d’ailleurs et on le paie cash puisqu’ils reviennent au score mais on a vraiment fait un gros match. Il faut en tout cas souligner l’état d’esprit d’Imphy-Decize. Bien sûr, ça a été un combat, mais c’est resté dans un très bon état d’esprit ».

Une qualification qui a rempli de bonheur les 3 000 supporters présents pour l’occasion, mais aussi le comptable du club : « Évidemment, le trésorier m’a serré très fort dans ses bras après le match. C’était sympa, j’ai senti qu’on allait prendre un beau chèque », s’amuse Raphaël Girardot.

Le parcours sans faute du CRFC lui a permis de s’offrir un match de prestige devant son public contre une équipe de Ligue 1 : le Stade Malherbe de Caen. Après avoir sorti l’Olympique d’Alès (Nationale 3), Ajaccio et Imphy-Decize, les Canétois vont donc être confrontés à une deuxième équipe professionnelle dans deux semaines. Une rencontre qui se jouera en milieu de semaine : « On est obligé de s’adapter. Dans le foot amateur de tous les jours, on doit le faire. Il n’y a pas de souci, on prendra tous nos congés, confirme Raphaël Girardot. De toute façon, on ne peut pas le jouer le samedi, ce sera forcément en semaine, on n’a pas le choix ! »

D’ici là, Canet aura disputé deux matchs de National 3 où l’équipe fait plus que de la figuration. Quatrièmes derrière les réserves de Toulouse, Montpellier et Nîmes, les hommes de Raphaël Girardot, qui ne sont qu’à quatre points du leader, présentent un bilan très positif de cinq victoires, cinq nuls et seulement deux défaites. Un quotidien du championnat égayé par ce magnifique parcours en coupe qui n’est pas encore terminé !