Photo US Saint-André

La rencontre du sixième tour entre Saint-André et Itancourt a été rejouée dimanche dernier durant… 68 minutes. Le club nordiste a déposé des réserves.

Ce mercredi, la commission juridique de la Ligue des Hauts-de-France va se réunir pour étudier les trois réserves posées par l’US Saint-André-Lez-Lille. Le club nordiste a en effet perdu son match à rejouer du sixième tour de coupe de France sur la plus petite des marges, dimanche dernier (0-1). Mais cette rencontre a surtout duré 68 minutes et le club de District a dû débuter à dix contre onze comme l’avait décidé la commission d’appel disciplinaire de l’instance régionale la semaine dernière.

Si ces réserves ne sont pas certaines d’aboutir, les décisions prisent par la Ligue des Hauts-de-France peuvent être sujettes à de nombreuses interrogations. La commission rappelle tout d’abord l’article 120 des règlements généraux de la FFF : « un match à rejouer est une rencontre qui a reçu exécution partielle ou totale ou qui a eu son résultat ultérieurement annulé par décision d’un organisme officiel ordonnant qu’elle soit jouée à nouveau dans son intégralité ». Mais cette commission ajoute au cas particulier « qu’il n’existe aucun fait disciplinaire susceptible d’être mis à la charge de l’un ou l’autre club et qu’en conséquence, la rencontre aurait dû se poursuivre normalement ».

Voici donc les arguments qui ont amené la décision de faire commencer ce match à partir de la vingt-deuxième minute. Et la notification est parvenue au club après le lendemain de la rencontre. C’est un peu comme si on mettait quelqu’un en prison avant que son jugement soit notifié. Sur ce dossier, la seule issue est désormais une conciliation devant le CNOSF mais celui-ci ne pourra jamais rendre un avis avant le septième tour qui se déroule dimanche prochain. Par contre, les réserves posées par l’US Saint-André ouvrent un nouveau dossier. Si le club est débouté, il pourra encore faire appel auprès de la FFF… mais pas avant le septième tour, encore une fois.

La grande fête espérée par ce club de District pour son sixième tour de coupe de France a donc tourné au cauchemar à cause des propos d’un arbitre assistant et d’une décision hâtive d’un arbitre central… tous deux désavoués en commission de discipline. A Saint-André-lez-Lille, la magie de la coupe de France a fait pschitt !

Jérome Bouchacourt