Les Nœuxois quittent leur stade habituel pour affronter le RC lens au stade Bollaert.
Les Nœuxois quittent leur stade habituel pour affronter le RC Lens au stade Bollaert. (Photo US Nœux-les-Mines)

Ils sont fans du RC Lens et même abonnés au stade Bollaert. Ce soir, les joueurs de Nœux-les-Mines affronteront leur club de cœur au septième tour.  

Cruel dilemme ! Ce soir, Dylan Jonnart et ses coéquipiers vont tenter de renverser le RC Lens au septième tour de la coupe de France… ce qui est presque un crève-cœur pour ces supporters des Sangs et Or. « Je suis abonné à Bollaert depuis l’âge de cinq ans, donc ça fait 18 ans ! confie le défenseur central de l’US Nœux-les-Mines. Pour nous c’était le tirage de rêve mais c’est clair que ça va faire bizarre. La plus grande crainte sur ce match, c’est sur le plan émotionnel. Il ne faudra pas que l’émotion prenne le dessus ! »

Dylan et ses coéquipiers se sont réunis ce vendredi matin pour passer la journée ensemble avant de partir en fin d’après-midi vers Bollaert. « Le président a fait les démarches auprès des employeurs de certains joueurs pour qu’il puisse être là dès ce matin, poursuit le défenseur de 23 ans. Et étonnamment, tout le monde a bien dormi. Pour l’instant ça va, on ne sent pas trop la pression. »

« Les faire douter le plus longtemps possible ! »

Elle arrivera peut-être dans le couloir au moment d’entrer dans le stade où ils sont généralement en tribunes. Surtout que près de 15 000 spectateurs sont attendus pour ce derby entre deux clubs qui ont une belle histoire commune. « Patrice Bergues, Joachim Marx ou encore Gérard Houiller sont passés par les deux clubs » rappelle Dylan Jonnart. Mais l’US Nœux-les-Mines aussi connu de belles heures à Bollaert avec notamment l’élimination du FC Nantes en 1982. Sans oublier que le club a eu le statut professionnel de 1976 à 1984.

Mais aujourd’hui, ce passé est très loin et les Nœuxois vont tenter de faire bonne figure. « Il faut qu’on leur impose un vrai match de coupe, précise le défenseur de Nœux. Comme on a su le faire lors des tours précédents, on va devoir être solides et imposer notre jeu. Il faudra les faire douter le plus longtemps possible. Et bien sûr profiter de ces moments ! » Car dans dix jours, Dylan Jonnart et ses amis retourneront dans les tribunes pour le match de Ligue 2 face aux Chamois Niortais. Mais cette journée du 10 novembre restera à jamais gravée dans les mémoires.

Jérome Bouchacourt