Même si certains clubs la boude, la coupe de France reste une compétition prisée.
(Photo Jérôme Bouchacourt)

Tous les ans, de nombreux petits clubs rêvent d’un parcours en coupe de France. Pourtant, d’autres choisissent de ne pas la jouer. Reportage.

A Guéméné-Penfao (Loire-Atlantique), le club a renoué avec la coupe de France la saison dernière après plusieurs années sans avoir joué la compétition. Ce qui a sourit à ce club de District 3 qui a atteint le cinquième tour. Chaque mois d’août, la coupe de France fait rêver de nombreux petits clubs qui espèrent créer l’exploit et atteindre le fameux quatrième tour avec les maillots fournis par les partenaires de l’épreuve.

Mais il y a aussi ces clubs qui ne s’inscrivent pas ou alors qui déclarent forfait dès le premier tour. Nous nous sommes intéressés à ceux qui boudent l’épreuve la plus prisée du football français. A Brie, en Ille-et-Vilaine, Jérémy Robert a fait le choix de ne pas participer à la compétition. « Je n’ai pas souvent pas un groupe compétitif à cette période de l’année avec  trop de joueurs en vacances, explique l’entraîneur du club qui évolue en District 2. Je préfère continuer la préparation avec les matchs amicaux et être prêt pour le championnat. »

Le nombre de clubs inscrits baisse depuis cinq ans

La raison des vacances est souvent mise en avant pour les clubs. Mais pas seulement. « Jouer cette compétition et tomber dès le premier tour contre une équipe de Ligue n’est pas le plus intéressant pour une entrée en compétition et pour la confiance, souligne Baptiste, un des cadres du Saint-MathMénitRé FC, club de District 3 du Maine-et-Loire. Nous nous penchons plus sur notre championnat, et de plus le niveau est plus jouable pour nous en coupe Atlantique. Il y a aussi un côté financier important, une inscription en coupe de France coûte cher pour de petits clubs comme nous. »

Néanmoins, certains payent l’inscription de 52 euros mais ils sont obligés de déclarer forfait dès le premier tour. C’était le cas des Chevaliers de Saint-Guyomard (District 2 Morbihan) qui n’a pas joué contre les Montagnards de Sulniac le week-end dernier. « Notre club organise depuis plus de 40 ans une « Noce Bretonne » (fête de village) qui tombait ce dimanche, indique Gwen, un des joueurs guyomardais. Malheureusement pour l’ensemble des joueurs de notre petit club, Sulniac a refusé de jouer vendredi soir ou samedi nous contraignant à déclarer forfait. »

Le record date de la saison 2012-2013 avec 7656 clubs inscrits mais tous ces aléas font que le nombre de participants diminue depuis quelques années, même si cela reste assez marginal. Ce sont peut-être les divers frais qui s’accumulent lors de chaque tour (52 euros de frais d’organisation, règlement des arbitres, …) et qui peuvent coûter assez cher au final.

Jérome Bouchacourt