Jocelyn Paris est un véritable couteau suisse pour son coach !
Jocelyn Paris est un véritable couteau suisse pour son coach ! (Photo Donatien Millet)

A 30 ans, Jocelyn Paris a fait un retour en fanfare sur les terrains cette saison pour le plus grand bonheur du FC Chauray, nouveau leader de DH Centre Ouest.

Simple, naturel… Ce sont les mots qui reviennent le plus souvent quand ses coéquipiers parlent de Jocelyn Paris. Passé par le centre de formation du Paris Saint-Germain, ce joueur polyvalent a découvert les Deux-Sèvres à l’été 2004 en signant aux Chamois Niortais, sous la houlette de Philippe Hinschberger et de Pascal Gatien.

En manque de temps de jeu, il poursuit son aventure à Beauvais (National). Malheureusement, la poisse lui tombe dessus avec une longue blessure. Son contrat non renouvelé, Jocelyn Paris revient dans le 79 où il rejoint Niort Saint-Florent (DH à l’époque) sous la houlette de Ludovic Guérineau avant de signer à Chauray. « C’est quelqu’un de vraiment attachant et malin qui se bonifie au fil du temps, comme un joueur capable de créer un véritable déclic au moment opportun » souligne son ex-entraîneur.

En juin 2015, Jocelyn annonce – à la surprise générale – mettre un trait sur le football pour se consacrer à sa famille et profiter encore plus de son fils. Les aléas de la vie remettront malheureusement les choses en question : meurtri, il est revenu sur les terrains en début de saison, jouant en District avec les équipe 3 et 4 du FC Chauray avant finalement de réintégrer le groupe DH/DHR.

« Performance, rigueur et travail peuvent rimer avec le plaisir ! »

Jocelyn Paris est co-meilleur buteur du FC Chauray, leader de DH Centre Ouest après treize journées.
Jocelyn Paris est co-meilleur buteur du FC Chauray, leader de DH Centre Ouest après treize journées. (Photo Donatien Millet)

« Etre dans le stade, pendant les entraînements, durant une rencontre, est un exutoire qui me permet d’oublier le temps d’un instant le fait de ne pas voir mon petit garçon tout le temps » révèle-t-il. Depuis, il a retrouvé la DH et son coach Bastien Hinschberger l’a testé sur plusieurs postes notamment en pointe où il s’est illustré contre Poitiers en marquant un but somptueux. Le poids des années n’a pour le moment aucun effet sur lui certainement due à « une hygiène de vie » à laquelle il s’astreint… comme le prouve ses cinq buts inscrits depuis le début de saison.

Lors de ces gammes au PSG, Jocelyn Paris a croisé le chemin de deux personnes qui l’ont profondément marqué. « François Gilles a éveillé en moi la force mentale et l’abnégation. Puis, en 18 ans, Jean-Yves Vasseur nous a démontré que la performance, rigueur et travail pouvaient rimer avec le plaisir. »

Ces années parisiennes lui auront laissé un super souvenir notamment le flirt avec la finale à quatre de Championnat de France à 15 ans contre Bastia, Bordeaux et Monaco ou les tournois où il croisait le fer contre le Real ou Manchester United pour ne citer qu’eux. Adulte, il a également connu le frisson du 32ème de finale de Coupe de France avec Chauray qui affrontait Lorient (L1). « On a certes perdu mais en gardant nos valeurs, en proposant du jeu… Je me souviendrais toujours de l’engouement du public lorsque nous sommes rentrés sur le terrain pour nous échauffer, cela restera un vrai beau moment ! »

« Jocelyn est un caméléon, capable de s’adapter à tous les postes. »

S’il a côtoyé le haut niveau, il n’en oublie pas le monde amateur et qu’il est important de ne pas oublier ces racines. « C’est à nous de montrer une belle image, qu’il sert à rien de faire preuve d’égocentrisme, souligne-t-il. Je trouve dommage que les gens opposent forcément les autres sports au football au titre de la comparaison. Il faut donc faire avec et être encore plus irréprochable d’où mon attachement et mon envie de participer à des manifestations comme le All Star 79 surtout que nos adversaires de toujours deviennent nos équipiers d’un jour. Ça soude des liens. »

Le mot de la fin sera pour Bastien Hinschberger, son coach actuel à Chauray, qui se rappelle parfaitement son arrivée au club. « On le charriait au début en lui disant qu’il ne jouait que pour lui, qu’il ne faisait pas de passes mais c’est bien tout le contraire. Jocelyn est un caméléon, capable de s’adapter à tous les postes. Il est vif, puissant et technique mais c’est surtout un mec bien et c’est bien le plus important. » Car « Joce », c’est avant tout un chic type qui ne doit sa réussite qu’à son travail et son abnégation.

Jérome Bouchacourt