Baptiste Ridira et ses joueurs peuvent assurer la montée dès ce samedi au Mans.
Baptiste Ridira et ses joueurs peuvent assurer la montée dès ce samedi au Mans. (Photo Saint-Pryvé Saint-Hilaire)

Pour sa première saison à la tête de Saint-Pryvé Saint-Hilaire, Baptiste Ridira ne pensait pas jouer la montée. Mais à présent, le jeune entraîneur veut aller au bout !

Baptiste, vous êtes en tête du championnat à trois journées de la fin. Etait-ce l’objectif du club ?
« L’objectif était d’atteindre un maintien plutôt confortable afin d’envisager la deuxième partie de saison plus sereinement. On s’était fixé 30 points minimum, 10 victoires. On a basculé dans une autre configuration et prendre match après match afin de profiter de la dynamique. On a poursuivi sur cette dynamique avec la même idée de prendre du plaisir ensemble sur le terrain, et c’est vrai qu’aujourd’hui la réussite c’est notre efficacité offensive. On arrive à marquer plusieurs buts après un enchaînement de plus de 10 passes. Un vrai bonheur de réaliser nos objectifs. »

Avec cinq points d’avance sur le dauphin le Mans, que vous allez jouer samedi soir, le titre de champion est un objectif ?
« Mathématiquement on ne peut pas le nier ce titre de champion. Si on gagne on est champion. Maintenant au niveau de mes joueurs, il faut garder la tête froide. Malgré ce qui peut se passer demain on restera premier. Il faut s’accrocher à cette première place. Il reste deux matchs. Il faut éviter les calculs d’apothicaire. On est assuré d’être deuxième mais on sait aussi que la deuxième place ne nous assurerait pas la montée. »

Le club fait une superbe saison, mais on sent chez vous une sérénité à toute épreuve.
« La clé est de penser n’avoir rien acquis avant de pouvoir toucher au but. On le croira uniquement quand ce sera écrit.  C’est ma première expérience en tant qu’entraîneur sénior. C’est la belle aventure. Maintenant notre place on ne l’a pas usurpé, c’est la conséquence d’un travail, que tout le club a fourni. On souhaite le prolonger. Notre force c’est notre fraîcheur. Je n’ai jamais été sur un banc,  j’ai un groupe très jeune et revanchard par rapport à la saison dernière qui a été difficile. »

Quel regard tes collègues entraîneurs portent-ils sur toi ?
« Je suis en lien avec plusieurs entraîneurs de la poule. Les plus francs disent qu’ils ne nous voyaient pas à ce niveau-là. Il y’a une forme de reconnaissance. Je n’ai pas pris le poste pour ça. Je rends la confiance au club qui m’a fait confiance. Aujourd’hui mon groupe, les joueurs et son staff profitent au maximum. »

« Une confiance mutuelle s’est installée entre nous ! »

Qui dit bonne saison, dit confirmation avec le lot d’incertitude à l’intersaison, cela te fait-il peur ?
« La saison prochaine ne me fait pas peur. Le plus gros enjeu pour moi était d’arriver. J’appellerai ça un stress positif. La saison dernière a été un peu plus mouvementée. J’ai été catapulté à la tête de l’équipe à mi-juin avec des choses qui étaient déjà mis en place. Aujourd’hui j’aborde les choses plus sereinement, j’ai beaucoup plus de temps, je suis censé être plus performant. »

Votre groupe est jeune et vont sans doute être sollicité après un bon championnat, ne risques-tu pas de les voir partir ?
« Pas d’inquiétudes par rapport aux jeunes qui peuvent partir. A moyen terme j’ai exprimé mon souhait de fonctionner sur un temps important et pas uniquement sur un feu de paille. SI on arrive au bout de notre objectif qui est de monter maintenant, il y’aura cette possibilité de maintenir tout le monde dans ce groupe. Peut-être pas tout le monde mais il faut garder une forme d’osmose, d’équilibre et on va travailler dessus. On a réussi à garder la majorité de notre effectif cette année après une saison compliqué l’année dernière. »

Etant donné que c’est ta première expérience sur un banc, le regard des joueurs est-il différent ?
« Honnêtement, c’est quelque chose auquel je ne réfléchis pas. Je me considère comme étant un entraîneur comme les autres, avec mes convictions, ma façon de faire et ça c’est important. Je pense qu’il y a une confiance mutuelle qui s’est installée même si tout n’est pas rose forcément. Mais un groupe c’est ça, des interactions positives ou négatives. Du coup on est tous sur la même longueur d’ondes et d’exigence et on souhaite avancer ensemble sur les années qui arrivent. »

Jérome Bouchacourt