Le stade Paul-Robin d'Angers où évolue l'AC Belle-Beille.
Le stade Paul-Robin d'Angers où évolue l'AC Belle-Beille. (Capture d'écran Google)

L’arbitre de la rencontre entre Belle-Beille et Durtal affirme avoir été agressé dimanche dernier. Mais le club angevin n’est pas d’accord avec sa version.

Dimanche dernier, la rencontre de coupe de l’Anjou a été arrêtée à la suite d’incidents qui ont valu quatre cartons rouges au club de l’AC Belle-Beille, face aux Aiglons Durtalois, alors que le score était de parité (1-1). Mais l’arbitre de la rencontre a ensuite été déposer plainte au commissariat d’Angers comme l’indique un communiqué de presse de l’UNAF 49 qui « dénonce avec la plus grande fermeté les faits de violence physique dont a été victime l’un de nos adhérents ».

Mais que s’est-il vraiment passé au stade Pierre-Robin d’Angers ? « Un de nos joueurs a été victime d’un tacle par derrière qui n’a pas été sanctionné par l’arbitre, explique Morad Benguedih, le secrétaire général de l’AC Belle-Beille, qui était aussi sur le terrain comme joueur. Sa réaction a été de taper dans le pied de l’adversaire et l’arbitre lui a mis un carton rouge. C’était mérité car on ne peut pas cautionner ce genre de geste. »

« On n’aurait pas engager une procédure pénale sans preuves ! »

Sauf que l’incident ne s’est pas arrêter là. Les joueurs locaux se sont précipités autour de l’arbitre qui a sorti trois cartons rouges supplémentaires. « On a voulu discuter avec lui, poursuit le dirigeant angevin. Un carton est justifié car notre joueur a insulté l’arbitre, mais pas les deux autres car on ne pouvait plus finir le match ! » Mais selon Morad Benguedih, « aucun coup n’a été donné », ajoutant que « l’arbitre a été invité un prendre un verre après la rencontre mais il nous a dit qu’il avait trop peur de venir ».

A Durtal, le président Pascal Leboucher a demandé à son entraîneur Julien Pineau « de ne pas réagir » car il estime que « cette histoire ne concerne pas les Aiglons Durtalois ». Du côté de l’Union National des Arbitres de Football du Maine-et-Loire, le président Romain Gernigon tient à apporter quelques précisions.

« Aujourd’hui, on n’aurait pas engagé une procédure pénale sans preuves, nous précise-t-il. Le délégué du District présent au match a bien indiqué la même chose concernant les violences physiques. » Autant dire que le District va devoir entendre toutes les parties mais c’est quand même dommage pour l’AC Belle-Beille, club de quartier qui réalise un gros travail au niveau des jeunes, et qui pourrait être lourdement sanctionné.

 

Jérome Bouchacourt