Le terrain synthétique des Echalonnières est devenu dangereux pour la pratique du football.
Le terrain synthétique des Echalonnières est devenu dangereux pour la pratique du football. (Photo Jérôme Bouchacourt)

Avec une vingtaine de blessés dans les rangs vertaviens en quelques mois ainsi que des plaintes des clubs adverses, le terrain synthétique des Echalonnières est pointé du doigt.

Jeudi dernier, Cédric Chabot s’est fait opérer des ligaments croisés. Le manager général de l’USSA Vertou s’était blessé lors d’une opposition sur le terrain synthétique des Echalonnières… comme une vingtaine de joueurs de son club depuis le début de saison. Dont certains assez gravement comme Mathieu Grondin, Ereba Touré, Alexis Raud ou Nabil Battoy.

« La liste est longue » glisse Alban Atonatty, un brin dépité. L’entraîneur de l’équipe fanion de la Sainte-Anne en a d’ailleurs été victime d’une fracture de la tête radial. Mais il doit aussi essuyer les avis plus ou moins virulents de ses adversaires, comme celui de Laurent Hervé le 27 août dernier. « Je ne comprends même pas qu’on puisse jouer sur un tel terrain, déplorait le technicien du Vannes OC. Ce n’est pas pensable que des matchs de CFA2 aient lieu sur ce terrain, c’est indigne ! » 

« Un terrain de District quatre fois meilleur ! »

Début octobre, c’était Franck Guillier, l’entraîneur du RC Fléchois qui fustigeait le synthétique des Echalonnières : « on s’est entraîné sur le terrain d’un club de 3e division quatre fois meilleur que celui-ci ». Là aussi, la liste est longue… car cela fait deux ans que les adversaires se plaignent de jouer sur cet terrain. Le plus important reste l’intégralité des joueurs qui n’est donc plus assurée.

Mais pourquoi ce synthétique est-il aussi dangereux ? « Depuis neuf ans, il est utilisé environ 60 heures par semaine entre les clubs de football et les scolaires, explique Stéphane Dabet, le président vertavien. On attend donc de la mairie une réponse rapide pour savoir si le revêtement va être changé. » Depuis le début de la saison, la plupart des équipes de la Sainte-Anne jouent et s’entraînent au stade Raymond-Durand, dans le quartier de Beautour, dont les deux terrains synthétiques sont entièrement neufs.

Le conseil municipal de Vertou devait évoquer le sujet jeudi dernier en séance. Et si la convention avec l’USSA a bien été adoptée, pas un mot sur les Echalonnières dans le compte-rendu sur le site de la ville. Devant la dangerosité du site, cela ne devrait plus tarder…

Jérome Bouchacourt